samedi 23 mai 2009

Je n'ai pas retrouvé la feuille de ce texte, de cette nouvelle littéraire. Le souvenir fut vif et perturbant, je ne sais plus trop comment, mais je crois que c'est lorsque je vis deux jeunes hommes de 17/18 ans s'embrasser.

Le récit suivant n'a peut-être rien de concret et je ne crois pas qu'il y a des signes à en tirer. J'apprécie avec autant d'ardeur tout cet amour déviant, c'est beau, c'est gore.

Le texte original me fait défaut, alors je vais tenter de le reproduire de mémoire en prenant exemple sur mon récit précédant.

Bonne Lecture.

N'oubliez pas la musique
__________

La nuit fut agitée. Il y avait des bombardements, encore et encore. Cela fait maintenant une semaine que c'est comme ça. Une semaine que très rarement, je fous mon nez hors de ce petit deux et demi miteux de Berlin.

Sur le bord de ma fenêtre qui donne sur la rue, la seule fenêtre. Je vois des gens qui passe, matin, midi et soir. Des jeunes gens, des jeunes hommes, des jeunes femmes. Le laitier daigne encore à laisser une bouteille de lait devant la porte de l'immeuble pour moi, pauvre fou.

Encore une journée passe.
Encore une saison.
L'automne est là.

Le ciel est gris aujourd'hui. Je mets mon manteau, manteau lourd et chaud. Ma mère m'a toujours dit qu'il ne fallait pas sortir dehors sans manteaux. Paix à son âme.
Manteau, écharpe et je suis parti.

À peine j'ouvre la porte que des effluves nouvelles me viennent aux narines. Ces quelques jours passés en solitaire dans mon appartement au troisième m'ont fait oubliés un nombre incalculable de choses.

Cet escalier commence à se faire vieux. Sa couleur beige trop salis par le temps indique que je ne suis pas le seul à monter et descendre ces escaliers. Dehors, la pluie commence à faire mouche, les nuages sont lourds et grisâtres, rien de bon pour mon moral boiteux.

Il pleut, sa y est. J'hésite à affronter ce mur devant moi, il pleut comme vache qui pisse aurait dit Marcel, mon amis français. Le caniveau déborde et l'eau prend gentiment la place sur le trottoir.

Je ne sais pas pourquoi je sors de mon abri. Alors s'abat sur moi un torrent chaud et pas plaisant. Mon front ruisselle, mes cheveux alors léchés se décoiffent et s'installent pèle-mêle sur mon crâne.

Je cours jusqu'à un porche quelques immeubles plus loin, trempé jusqu'à l'os. Ma carcasse s'appuie contre le pan droit de la cage d'entrée. Je respire fort, mon souffle se transforme en petite bouffées blanches au contact de l'air.

Quand soudain, elle passe à côté de moi, un enfant tient sa main blanche couleur soie.

À suivre...

2 Réactions:

bordel opium a dit…

Je crois que vraiment, il n'y a plus lieux à dire que je suis meilleur écrivain que toi, Hans. Ton style coule si bien et les images résonnent de clarté et de sensibilité.
Et ce qui est réellement bien c'est que j'ai l'impression de voir tes yeux qui me racontent l'histoire, avec ta voix un peu aussi ; en sourdine.
C'est vraiment ton style et j'adore. Tu es libre.

Stéphanie a dit…

Au début, j'avais en tête les Zombies, je sais pas pourquoi. Je croyais qu'à la fin cette gang de criss s'avèrerait être des marmottes, mais sans doute que c'était trop prévisible. Alors c'était imprévisible que ça reste des Zombies :)

J'aime bien l'horreur, bravo~~!

Enregistrer un commentaire