samedi 16 mai 2009

Je me lève et prend mon sac, je laisse quelques pièces sur la table. D'un signe de la main je salue ce vieil オヤジ*. Je remercie mes amis et me dirige vers la porte, où elle m'attend à l'extérieur.

À peine la porte s'ouvre que le dling-dling s'amuse à faire monter en moi cette impression de déjà vu. Le stresse me prend à la gorge, cet enfoiré.

Elle est là, devant la vitrine du magasin de livres à droite du restaurant. Elle regarde je-ne-sais-quel bouquin, j'ai le souvenir qu'elle aime lire, mais je ne suis pas certain. Elle avance, ses pas ne font aucun bruit d'ailleurs, tout comme la rue qui est déserte. Le soleil se prépare à aller dormir. Les gens se font rares, elle est là, devant moi et me regarde avec l'oeil d'une petite fille.

- Bon! Dis-moi comment tu as fais pour me trouver? Tu en as parlé à Fabien?

Elle me fit oui de la tête, ses cheveux noirs et ses grands yeux me font penser à une petite poupée de porcelaine à qui on a enlevé son chapeau de paille... Elle s'avance vers moi, plus près. Puis, elle me dépasse, s'avance vers un poteau où un vélo rouge est posé, elle le prend et le ramène entre nous.

- Viens Mademoiselle, on va aller le porter chez moi et on ira se balader ensuite.
- Hans.
- Oh? Tu daignes à me parler? HAHAHAHAHAHAHA!
- Je ne te déranges pas? T'es sûr?
- Certain Sophie. Allez, viens, on va aller poser ton vélo, on aura tout le temps de se dire ce qu'on à se dire.


On avance, l'un et l'autre en silence, comme si tout ce dont on se parle sur la toile ne faisait plus effet, comme si le mur était présent juste pour nous faire réfléchir au délire de cette rencontre. Son vélo rouge se marie parfaitement avec ses boucles d'oreilles. Encore cette foutue brise qui sort de nul part, je ne sens alors rien, mais tout est là, concrètement, ses cheveux partent au vent, elle se retourne pour ne pas se décoiffer qu'elle me dit, je me mets alors à rire.

Arrivés devant la bouche du métro, je lui ouvre la porte battante. Des mégots de cigarettes jonchent le sol, nonchalamment. (Jump cut)* Une fois arrivé dans le wagon, elle pose le vélo contre la porte, s'assied, je fais de même à ses côtés.
On parle, seulement des bribes de conversations dans ce raffut qu'est le métro. Devant moi, le sol est poussiéreux, comme s'il avait été usé toute une journée par des mecs de la construction. Le banc seul contient quelque graffitis, Spy Ear Vocalize Silent* . Je ferme les yeux, fatigué certainement.

On parle, de plus en plus, tantôt des silences, tantôt des regards jetés à la volée.
Je ne me souviens pas exactement de ce qu'elle m'a dit, mais je l'embrasse sur la joue, je m'en souviens.

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Le reste du rêve est assez flou pour tout vous avouez. Je ne crois pas que l'on soit allés chez moi pour déposer le vélo et marcher un bout. Je me souviens que la fin de mon rêve, on s'en retourne en direction du restaurant, mes amis sont encore là. La magie du rêve veut que malgré les distances parcourues, le soleil n'a pas bougé, toujours sur le point de se coucher. Je lui dit qu'elle est belle. Je prend la poignée de ma main droite, ouvre la porte. Je me retourne, elle n'est plus là. Mais la brise oui par contre, elle vient se glisser dans mon t-shirt.

Fade-out* lumineux. Tout se trouble, puis. Plus rien.


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Notes au Lecteur que vous-êtes.
* オヤジ en katakana veut dire Oyaji, ou vieil homme. (Plus d'info sur Wikipedia)
* Jump cut ou saut de scènes. Passer d'un lieu à un autre sans transitions.
* Spy Ear Vocalize Silent - Googlez moi ça! Intriguant et vrai.
* Fade-out ou Fondre en fin. Passez d'une scène à un noir en fondu.


À suivre...

1 Réactions:

Stéphanie a dit…

Intriguant tout de même... Ça doit dire un truc quand même clair, ça se voit bien je crois. ^^

Mais bon, je ne suis pas certaine de croire en les rêves prémonitoires. Mais ça veut dire un truc, ça c'est clair. C'est ton inconscient qui parle et tout. =P

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